18/01/2008
Alain Bexon
Les élections cantonales d’Annecy Nord-Est et les élections municipales qui auront lieu le 9 mars prochain vont être l’occasion de changer de municipalité et de conseiller général. Le canton fait partie intégrante d’Annecy, il est donc important d’élire un conseiller général qui soit en phase avec le projet de la nouvelle municipalité, un élu qui puisse défendre cette nouvelle majorité au conseil général.
Le paysage d’Annecy est pour moi primordial à sauvegarder, c’est ce que nous allons léguer aux générations futures, il est donc primordial d’y accorder toute notre attention aussi bien celle du conseil général que de la municipalité.
J'ai donc décidé de me présenter à l'éléction cantonale d'Annecy Nord-Est ainsi qu'à l'éléction municipale sur la liste d'ouverture menée par Pierre Hérisson. Dès l'annonce de ma candidature, le 20 décembre dernier, le sénateur UMP Pierre Hérisson et le député UMP Lionel Tardy m'ont fait l'honneur de m'apporter leur soutien que j'ai accepté sans hésiter. Annécienne depuis quelques années, Bénédicte Schneider a accepté d'être ma suppléante, je lui suis très reconnaissant de son engagement à mes côtés.
Si j'ai décidé de m'engager sur la scène politique locale, comme je l'avais déjà fait en 2001, c'est parce que je suis profondément attaché à Annecy, ma ville, à ses habitants, à son paysage et à son patrimoine.
J’ai du mal à supporter la destruction systématique d’un patrimoine légué par nos anciens, sans autre forme de procès que celui de la facilité du « tout béton ». L’avenue d’Albigny en est, hélas, l’exemple le plus flagrant dans le canton. Les immeubles luxueux n’arriveront pas à faire oublier le charme bucolique de cette partie d’Annecy.
Si je suis élu conseiller général et membre de la prochaine équipe municipale, je ferai tout pour limiter les destructions du patrimoine architectural et défendrai l’instauration d’une « chartre d’architecture » locale en faisant appel aux structures existantes : CAUE, SCOT, etc .
Cette étude prendra évidemment en compte les problèmes de logement du bassin annécien, qui nécessitent, plus que jamais, une réflexion sur l’équilibre et l’harmonie urbaine si nous voulons que le cadre de vie, qui fait que nous aimons tous Annecy, soit sauvegardé.
Le canton Annecy Nord-Est depuis la Puya.
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17/01/2008
Bénédicte Schneider
Arrivée en 2004 à Annecy, avec mon mari, je souhaite m'impliquer davantage dans la vie locale de cette ville que je découvre chaque jour un peu plus.
Je me présente aux éléctions municipales dans la liste d'ouverture de Pierre Hérisson. J'ai aussi accepté d'être la suppléante d'Alain Bexon à l'éléction cantonale d'Annecy Nord-Est des 9 et 16 mars 2008.
J'ai 28 ans et quatre jeunes enfants. Titulaire en 2001 du diplôme supérieur de l’ecole du Louvre, spécialités architecture occidentale et architecture des jardins, j’ai été embauché par un groupe d’agences de voyages (agora voyage) pour créer des voyages culturels haut de gamme en Espagne et Italie. Après la conception technique du circuit touristique, j’emmenais sur place des groupes de 10 à 40 personnes que je guidais 4 à 8 jours. Par ailleurs, j’ai donné des séries de conférences dans des maisons de retraites de la chaine Hotelia, et j’ai guidé un grand nombre d’associations, d’écoles…dans des musées et monuments parisiens, entre autres.
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Il faut sauver le site de l'ancien hôpital des Marquisats
Le site des Marquisats avec son patrimoine bâti ancien fut un des paysages annéciens les plus remarquables.
- le château (arrêté du 12 octobre 1959)
- l’église Saint François de Sales (arrêté du 27 mars 1952)
- l’ancien séminaire (arrêté du 9 juillet 1974). Ce dernier bâtiment fait partie intégrante de cet espace. Il est vrai que l’immeuble du 12, avenue de Trésum, s’il est un témoignage d’une certaine architecture triomphante des années 50, vient quelque peu altérer l’harmonie de l’ensemble.
Par ailleurs, surplombant, les anciens hospices, le château de Trésum (nouvel évêché) vient par son allure majestueuse compléter ce paysage, qu’il serait possible de retrouver dans sa plus grande partie avec la disparition des barres de béton.
Construit à la fin du XVIe s., le Couvent des Capucins fût vendu comme bien national pendant la Révolution. L’administration des Hospices en fit l’acquisition en 1821 à l’avocat Philippe.
Il est difficile, pour l'instant, de connaître avec certitude quel fût l'architecte du premier bâtiment de l'hôpital situé sur les terrains du couvent des Capucins.
Ce beau monument tout en pierre de taille actuellement presque intact, a été construit en 1822, comme en témoigne l'inscription gravée au dessus de la porte centrale. Un dessin préparatoire et une lithographie de 1824 de P. Dunant nous le montre achevé : style simple et équilibré, sans fioritures. Immeuble de trois étages, la façade face au lac est percée de 9 fenêtres par étages. Les fenêtres de l’étage du milieu sont cintrées. Situé au sud, l’escalier desservant les étages de ce bâtiment est d’une superbe facture classique.
En 1861 le chanoine Vaullet (1803 – 1876), aumônier de l’hôpital depuis 1825 pose et bénit la première pierre des nouveaux bâtiments conçus par l’ancien architecte voyer d’Annecy, Ignace Monnet, né à Annecy en 1807, ancien collaborateur de Victor Baltard (1805 – 1874). Hélas, c’est probablement quelques années plus tard que les bâtiments conventuels des Capucins qui avaient été intégrés au premier hôpital disparaissent avec le cloître. Mais les nouvelles constructions sont disposées d’une manière équilibrée respectant les règles architecturales de la tradition française autour du bâtiment le plus ancien qui devient central. Leur style reste classique et intègre de manière harmonieuse l’édifice primitif. Achevé en 1865 le nouvel hôpital a une belle allure d’ensemble. Ses deux corps principaux forment un angle droit. Le premier corps fait face au lac, l’autre déploie sa façade vers la vieille ville.
Une chapelle de style gothique…
La chapelle gothique occupe l’emplacement exact de la chapelle du XVIe s. des Capucins désaffectée en 1792. Elle se situe à l’angle Nord-Ouest du bâtiment de 1822. Comme en atteste le descriptif des travaux dressé par l'architecte Louis Ruphy, le corps de bâtiment a bien été construit sur les fondations du Couvent des Capucins. La chapelle a été plusieurs fois aggrandie. Dans on état actuel, elle ne sera utilisée qu’à partir de 1866, année où elle est aménagée par le chanoine Vaullet.
Sa décoration, bien que mal remaniée dans les années 1970, est typique du style en cours sous Napoléon III mélangeant aisément néo-gothique et néo-classicisme.
Bien qu’aujourd’hui un crépi gris foncé et sale donne un aspect triste à ces édifices, il mérite d'être sauvegardé et réhabilité.
Monsieur Rigaud, maire d'Annecy est, hélas, resté sourd aux deux recours grâcieux lui demandant d'annuler son permis de démolir. Les associations de défense de l'environnement attaqueront vraisemblablement les permis de construire qui devraient être prochainement accordés s'ils ne tiennent pas compte des arguments évoqués pour la sauvegarde d'un des plus beaux sites d'Annecy. Les premiers plans et perspectives rendus publics sont très décevants.
Il a été évoqué plus haut le bâtiment du séminaire, notre description serait incomplète si l’on ne faisait un historique du terrain servant aujourd’hui de parking directement attenant à ceux de l’hôpital.
C’est le 23 Brumaire de l'an IV de la République, que Nicolas Desrippes, ci-devant chanoine de la cathédrale “Saint Pierre de Genève” est déporté pour ne pas avoir prêté serment de fidélité à la République française, conformément au décret de la Convention nationale du 22e jour de Floréal, an Il de la République. En vertu des lois qui assimilent les prêtres déportés aux émigrés, le Directoire du district d'Annecy met sous scellés ses biens. Son neveu, Jean Marie Dunant (1761 – 1822), architecte annécien et ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, francophile et, somme toute, bon citoyen de la République, mettra tout en œuvre pour que les biens de son oncle mis sous séquestre comme bien national, lui reviennent en tant qu'héritier, ce que d'ailleurs notre chanoine avait indiqué dans son testament du 17 avril 1793.
C'est ainsi qu'il devient propriétaire d'une maison caractéristique des faubourgs d'Annecy édifiée en 1718 et rasée en 1991. Par la suite, Jean Marie Dunant va acquérir les parcelles voisines appartenant au procureur Claude Joseph Philippe et au sieur Charles Louis Comte, biens nationaux anciennes propriétés des Capucins. C'est donc sur cet emplacement qu'il fera construire, d'après ses plans, sa villa à la fin de la Révolution, témoignage unique de l'architecture néo-classique française à Annecy de la fin du XVIIIe s. Entre 1978 et 1991, les trois maisons de cette propriété, dont l'atelier du peintre et architecte Prosper Dunant (1790 – 1878) formé par les meilleurs maîtres parisiens de 1812 à 1817 ont été démolies pour laisser place au parking actuel.
On parle aujourd’hui d’y implanter un centre des congrès… Sur l’ancienne propriété des architectes Jean-Marie Dunant (1761 - 1822) et Prosper Dunant et de Camille Dunant à qui Annecy doit beaucoup, on pourrait y édifier un bâtiment dans le goût classique respectant les grandes règles de l’architecture européenne.
Demande de protection des bâtiments et du site
au titre des monuments historiques.
Comme nous l’avons noté, plusieurs bâtiments historiques classés ou non se situent dans la zone proche de l’hôpital.
Il est donc nécessaire de renforcer, d’une façon ou d’une d’une autre, la protection de ce site menacé par des constructions disharmonieuses.
Comme lors de la démarche qui a été faite dans la protection des Haras d’Annecy où l’ensemble du site a fait l’objet d’une inscription, les anciens bâtiments hospitaliers intégrés dans un superbe paysage naturel constituent par eux-même un ensemble à protéger dans leur globalité. La commune d’Annecy a entamé le processus de classement d’un bâtiment situé dans cette zone. Il s’agit de l’ancienne aumônerie du centre hospitalier. Cette maison identifiable sur la mappe sarde de 1730, appartenait alors au “sieur Treppier Antoine”. “ Elle est vraisemblablement le siège d’une petite exploitation agricole jusqu’en 1871, date à laquelle la maison est acquise par les hospices civils pour accueillir l’aumônerie de l’hôpital d’Annecy. Dans les années 1980, elle devient la maison d’habitation du Directeur de l’hôpital”.
“À l’orée de ce XXIe s., laissant entrevoir d’importants bouleversements, il serait profitable à tous de conserver ce témoignage d’une vie agro-pastorale au cœur de notre agglomération” (cf. Conseil municipal d’Annecy, séance du 14 mai 2007, rapport de Mme Provent)
Si l’enveloppe extérieure de cette maison est effectivement restée la même depuis presque trois siècles, elle a en revanche subi récemment des transformations intérieures irréversibles. Seul le grenier et sa charpente ont été épargnés.
Cette protection au titre des monuments historiques n’aurait donc d’intérêt que dans le cadre d’une protection étendue à tous le secteur des anciens hospices (cf. vue aérienne)
14:30 Publié dans L'ancien hôpital d'Annecy-Projet Crédit Agricole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hôpital-Annecy | Facebook | | Imprimer |